Garder le contact avec le sol

Et par transfert tellurique, à nos racines communes.

Quand l’action est de filmer des corps,

Rester ancrer est essentiel

Là, tout est réuni

Pour toujours être à la bonne hauteur

Au bon endroit, au bon moment

Se mettre en vigilance poétique

Pour en permanence ressentir la Présence

Puis se connecter à l’esprit qui plane au dessus de la scène

Pouvoir alors capter dans un profond respect

Les images les sons surtout les sentiments

Et, avec la grâce, les états d’âme

De tout ceux qui habitent cet « ici » collectif

           Une camera se promène dans le pays, évoquant les vestiges de notre histoire, elle se pose dans la capitale, sur la savane, et danse autour du socle de la statue de l’impératrice Joséphine. Une silhouette se précise, ce n’est plus Joséphine, mais une diseuse de paroles.

Genèse

Février-mars 2009. Pendant la grande grève qui touche la Martinique, une expérience de télévision voit le jour : la Télé Otonom Mawon (TOM). C’est un regroupement de professionnels, principalement, et d’amateurs de l’audiovisuel. Une réponse à une certaine carence des médias officiels, un besoin de voir et de faire des images, d’autres images.

Participant à cette télévision, je propose des sujets décalés, des clips vidéos, des parodies, de petits films expérimentaux. Je m’inspire alors de tout ce que la ville me donne à voir, à réfléchir.

Une séquence, remonté en mini-doc, d’un film plus long en cours de montage sur la mangrove du Lamentin.

Quelques extraits d'un documentaire de 26 mn, réalisé en 2016, dans la collection "mémoire vive" diffusée sur le réseau Première de FranceTélévision

En hommage à Jeff Joseph, disparu en 2011 et au monde de la yole et de ceux l’entourent.
« Yol la rivé », tourné en 2003-2004 à Trinité et à Sainte-Luce, Martinique.

Kouskouri 5'40''

Avec Nicolas NELZI

Chef Opérateur Jean-Marc KENNENGA

Habilleuse Colette MARION

Musique Gil-ALexandre CESAIRE

Montage & Réalisation Christian FORET

D'autres éléments sur "Kouskouri" ici :

Genèse Pour 1998, année du 160ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage, j'avais souhaité faire un film en hommage au Nègre marron, non pas seulement la figure symbolique qu'il représente, mais en contribuant à faire prendre conscience de la difficulté concrète de l'acte de marroner. Il s'agissait à l'époque de ne filmer que les pieds du personnage, afin que l'on s'y identifie aisément, et aussi par volonté stylistique. Créer une poésie dans l'image permettant d'exprimer le sens créole de ''montrer sans montrer'', ''voir sans voir''...