Au bureau
La culture de l'image se nourrit des films que l'on voit, d'expos peintures ou sculptures auxquelles on assiste, de galeries photos en lignes ou matérielles que l'on visite. Mais il existe de multiples autres façons d'élargir ses horizons.
Sortir de l'image en est une. Pouvoir se donner des espaces ou le visuel est absent est un luxe que nous devons chérir.
Quand on est baigné dans la vidéo, les formes, les couleurs, les mouvements prennent le pouvoir sur les autres perceptions que l'on a du monde. Saturant nos capteurs, ils appauvrissent l'inspiration.
L'absence d'écran est source de créativité. Au moment ou l'image est moins présente, l'imagination alors se réveille. Elle crée par elle-même l'image manquante et s'entraine ainsi, comme un muscle, sans que l'on s'en rende compte.
Utiliser la vue dans le repos de la lecture démultiplie cet entraînement. En boostant l'activité du cerveau tout en diminuant l'excitation des sens, Une sorte de reconnection des neurones opère et l'apprentissage est accéléré.
Car si on apprend dans les écoles ou à l'université, si on apprend en faisant, si on apprend en côtoyant des "mentors" ou d'autre professionnels, on peut vivre une progression étonnante dans l'acquisition des savoirs, simplement en lisant.
Le fait de s'arrêter et de lire force à la concentration. Dans le calme, on intègre doucement la connaissance, on absorbe comme un buvard en la laissant nous enrichir. Tout en respectant son propre rythme.
La réflexion s'installe, elle permet de remettre en cause certaines certitudes ou au contraire, nous conforte dans nos croyances. Le débat peut être complexe, mais il se fait en nous, dans la tranquilité. La conclusion alors est d'expérimenter ce que l'on a puisé dans les livres en y mettant notre propre touche. Et de le faire vraiment, plus tard, dans l'action.
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